Le commerce extérieur

Échanges, contrainte extérieure et compétitivité

La notion de commerce extérieur est ambiguë : dans le vocabulaire de la balance des paiements, elle désigne l’échange de marchandises entre pays. Dans un sens plus large, elle regroupe les échanges de biens et de services.

 

Quelques définitions

Les importations sont les achats de biens et services à l’étranger. Le taux d’importation est obtenu en rapportant le montant des importations au PIB pour une période donnée.

Les exportations sont les ventes de biens et services produits sur le territoire national et vendus à l’étranger. Comme vous l’avez deviné, le taux d’exportation est exprimé en pourcentage du PIB.

Le solde commercial est obtenu en retranchant le montant des importations de celui des exportations. Donc, si un pays importe davantage qu’il n’exporte, son solde est négatif. Attention, seules les marchandises sont concernées.

Le commerce international est l’ensemble des biens et services exportés (ou importés) dans le monde.

Pour un pays ou un secteur économique en particulier, le taux de couverture est obtenu en divisant les exportations par les importations, le résultat étant multiplié par 100. Il dépasse donc \(100\%\) si les exportations sont supérieures aux importations. On parle alors d’excédent commercial. Si ce sont les importations qui sont supérieures, c’est un déficit commercial.

Les termes de l’échange sont les prix des exportations rapportés aux prix des importations. Dans la mesure où une partie des échanges est exprimée en devises, les termes de l’échange peuvent évoluer même si les volumes importés et exportés sont identiques. Si à volume égal les prix des produits exportés augmentent quand ceux des produits importés diminuent, on assiste à une amélioration des termes de l’échange.

Le degré d’ouverture d’une économie s’obtient en rapportant la moyenne des importations et des exportations au PIB. Sur le long terme, la tendance dans le monde est à une plus grande ouverture. Cependant, on assiste de plus en plus à des velléités de protectionnisme ici ou là.

Le marché intérieur s’obtient en additionnant la production nationale aux importations et en ôtant les exportations.

Le taux de pénétration est le pourcentage du marché intérieur qui est satisfait par les importations.

L’effort à l’exportation est la proportion de la production nationale qui est exportée.

 

Historique

Les échanges entre pays existent depuis toujours. Même durant la Préhistoire, alors que la notion de pays n’existait pas, des objets étaient échangés à des centaines de kilomètres de leur lieu de fabrication.

cratère de Vix

Des négociations commerciales multilatérales se tiennent périodiquement depuis 1947. Elles visent le plus souvent à réduire les tarifs douaniers.

 

Contrainte extérieure

Logiquement, le développement du commerce international s’accompagne d’une plus forte dépendance vis-à-vis des autres pays.

Une dépendance trop forte se traduit par un déficit commercial et par une quasi-inefficacité des politiques économiques.

En particulier, la dépendance énergétique entraîne une grande vulnérabilité, comme l’ont montré les chocs pétroliers et la guerre en Ukraine. La crise du Covid a aussi mis en relief le danger d’être trop dépendant de l’extérieur, notamment dans le secteur pharmaceutique mais pas seulement.

La contrainte extérieure représente donc un risque pour la population dans la mesure où si le prix d’un bien importé (à faible élasticité de la demande au prix) augmente fortement (pétrole, par exemple), le pays doit davantage exporter et limiter ses autres importations. D’où une contraction du marché intérieur.

 

Compétitivité

La part de marché est la proportion des ventes globales d’un produit sur le marché mondial qui provient d’une entreprise ou d’un pays particulier. Elle est une des mesures de la compétitivité.

En économie internationale, la compétitivité est la capacité pour un secteur ou un pays à vendre ses produits à l’extérieur. Elle est surtout due au prix de vente. Par exemple, la Chine est plus compétitive que la France sur la plupart des produits manufacturés parce que la main-d’œuvre y est moins bien rétribuée. Le taux de change et l’acceptation de faibles marges sont aussi des leviers de la compétitivité prix.

D’autres facteurs que le prix, dits « structurels », permettent d’être compétitif : la qualité, les délais de livraison, le réseau commercial, la technologie, les facilités de paiement, l’image de marque, etc.

Une faible compétitivité se traduit par un fort taux de pénétration.

 

Spécialisation

On sait depuis David Ricardo que les pays ont un avantage à se spécialiser (voir les avantages comparatifs).

La spécialisation d’un pays peut s’expliquer par ses ressources naturelles. Ainsi l’économie de l'Arabie saoudite ne s’est longtemps reposée que sur le pétrole.

pétrole

Elle s’explique aussi par des raisons historiques, ce qui n’implique pas qu’un pays soit incapable de se spécialiser dans un secteur qui lui était autrefois étranger. Enfin, selon les marxistes et les économistes tiers-mondistes, elle est imposée par les multinationales et par les pays économiquement dominants.

Elle est au fondement de la division internationale du travail mais aussi de la division verticale du travail.

La spécialisation sectorielle d’un pays s’évalue avec le solde commercial et le taux de couverture (voir plus haut).

 

Théories économiques

Voir les avantages du libre-échange.

 

déficit commercial